Le site antique de Mons (Henchir-el-Ksar) se situait autrefois à la limite des provinces de Maurétanie et de Numidie, mais son nom antique reste mal connu. C'était autrefois un important centre religieux sur la route de Sitifis à Cuicul, comme en témoignent les fouilles des temples en ces lieux.

 

Il semble donc qu'on soit en présence d'un gros bourg qui, sur la route venant de Cuicul, était peut-être le premier poste de Maurétanie.


La frontière passait à quelques kilomètres de là, si elle s'identifiait, un peu à l'Est de la ville, avec le cours de l'Oued Deheb, qui réunit les oueds Safsaf et Ghriba.

 

Le centre du bourg était sur le promontoire du Nord-Est où se trouvent les ruines les plus importantes.

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Mons (Mopth...) : Plan de la citadelle byzantine
Mons (Mopth...) : Plan de la citadelle byzantine

On savait qu'il portait une « forteresse probablement byzantine » à laquelle le lieu doit son nom d'El-Ksar. Cet ouvrage, sensiblement carré, dont les deux axes sont orientés à peu près exactement Ouest-Est et Nord-Sud, était flanqué, à chacun des angles, d'une tour rectangulaire. A l'Ouest et dans l'axe se dressait une cinquième « tour », « la plus importante ».

 

L'escalier d'accès au pronaos du Capitole comptait onze marches, douze avec le rebord supérieur du pronaos lui-même. De chaque côté, un mur prolonge le soubassement du temple et borde les six marches du haut. Ces murs sont agrémentés d'une petite corniche et, en avant, d'une moulure qui dessine un rectangle. A leur pied, les cinq premières marches se déploient en perron carré.
Quatre colonnes de calcaire lisse se dressaient de front, et une autre surmontait chacun des murs latéraux du pronaos.


Au Sud, où le temple n'a été fouillé que de l'intérieur, deux bases sont presque en place, avec des tronçons de colonne encore à demi enfouis. Deux autres bases sont à leur place au Nord. Aucun fût n'est entier, mais on a retrouvé plusieurs tronçons et trois superbes chapiteaux corinthiens presque intacts ; les feuilles d'acanthe y sont très finement ciselées.


Sur la façade de la cella, deux pilastres surmontés de demi-chapiteaux corinthiens du même style que les chapiteaux des colonnes complétaient l'ensemble. Au fond de la cella devait être installé le buste de Jupiter retrouvé sur place.


Une pierre portant une dédicace date le Capitole du règne commun de Septime Sévère, Caracalla et Geta. Tous trois y sont Augustes. Caracalla reçut ce titre en 198 et Geta, en 209 seulement. Septime Sévère mourut en 211. L'inscription remonte donc à la période 209-211. La date à laquelle fut construit le Capitole montre que la cité connut, elle aussi, la prospérité qui marque en Afrique le règne des Sévères.

 

Une colonnade a été élevée dans le Capitole sous la cella et presque parallèlement aux grands côtés. On compte successivement, de l'Est à l'Ouest, trois colonnes dont deux ont été placées sens dessus dessous, un pilier, une quatrième colonne ;  celle-ci se trouve partiellement engagée dans le mur plus récent qui coupe la cella selon l'autre direction. Au-delà de ce mur, la colonnade se poursuit sans doute jusqu'au fond du temple ; la hauteur des colonnes est de 2,15 mètres ; leur base repose sur de la terre, à 70 centimètres au-dessus du sol intérieur du temple.


De cette colonnade au mur sud de la cella, la distance varie de 2,20 mètres à 2,45 mètres. L'architrave assez grossière supporte des auges de pierre, placées là peut-être plus tard. Sur un des blocs se détache en relief un signe en forme de huit incomplet, dont on a d'autres exemples.



Les principales voies de communication romaines

Sétif (Sitifis) - Mons (Mopth...) - Djemila (Cuicul)


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 Sources

Texte :

"Algérie", Les Guides bleus, Hachette, 1977

 

Texte/Plan :

Lionel Galand, Mons, mopth... et mopti, Fouilles et topographie africaines, in: Mélanges d'archéologie et

                                                                                d'histoire, tome 61, 1949

Légende [002-1983-30] :

Michel Christol, Youcef Aibèche, Mopti municipium : le municipe de Mopt(h)i, entre Sétif et Cuicul, Antiquités

                                                                                                                                                                                             africaines, 43,2007

Carte :

Digital Atlas of the Roman Empire, Lund University, Sweden

 

Photos : 1983