Les Alyscamps (« Champs Élysées »), situés à l'entrée Sud-Est de la ville d'Arles (Arelate), ont été, de l'époque gallo-romaine à la fin du Moyen Âge, l'une des plus prestigieuses nécropoles d'Occident. Son grand essor est venu lors de la christianisation de la nécropole, autour des reliques de saint Trophime et du tombeau de saint Genès. Son déclin allait survenir après le transfert des reliques de saint Trophime à la cathédrale en 1152

 

La nécropole sera dépecée par les seigneurs qui offraient à leurs hôtes de marque des sarcophages sculptés, tandis que les moines puisaient dans les pierres tombales pour bâtir des couvents.

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Dans l'antiquité, les cimetières étaient toujours extérieurs à l'enceinte des cités et souvent implantés le long des grands axes routiers. Dès le début de l'Empire, tombes à incinération, sarcophages et mausolées s'égrenèrent aux abords de la Via Aurelia, constituant une vaste nécropole.


Mais, c'est à l'époque paléochrétienne que le cimetière prit une importance majeure avec l'inhumation du martyr Saint Genest et la sépulture des premiers évêques d'Arles, abrités dans une chapelle bientôt entourée par un grand nombre de tombes pressées sur plusieurs rangs.

 

Arles - Alyscamps : Plan de l'église Saint-Honorat
Arles - Alyscamps : Plan de l'église Saint-Honorat

 

Une église Saint-Honorat existe depuis le XI° siècle, construite par les moines de Saint-Victor de Marseille. L'abbaye dans son ensemble est entièrement reconstruite au XII° siècle. L'église visible aujourd'hui est de style roman provençal. Elle n'a pas été achevée et une cour occupe l'espace où devait être construite la nef. La partie construite est surmontée par une lanterne des morts dont le style s'inspire de l'architecture de l'amphithéâtre romain. Cette tour domine le cimetière. Au XVIII° siècle, cette cour fut un véritable musée en plein air, présentant sarcophages, stèles funéraires, restes de mausolées antiques. Aujourd'hui, planté de cyprès, ce lieu plein de poésie inspira bien des artistes.

 

L'allée des Alyscamps qui subsiste aujourd'hui a été aménagée par les religieux minimes au XVIII° siècle. En 1888, Vincent Van Gogh et Paul Gauguin vinrent peindre dans ces romantiques "Champs Élysées" d'Arles. Van Gogh a installé son chevalet sur le talus qui sépare les Alyscamps du canal de Craponne, ce qui explique le point de vue élevé et la vision simultanée des fragments de l'allée et de ce même talus.




Musée départemental Arles antique

 

C'est dans un bâtiment contemporain, construit en 1995 sur les restes du cirque romain par Henri Ciriani, que le musée départemental Arles antique, dit « le Musée bleu », présente les collections archéologiques d'Arles (objets du quotidien, éléments d'architecture, mosaïques, sarcophages, maquettes...).

Ci-dessous, quelques unes des œuvres présentées ...


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 Sources

Textes :

Les Alyscamps, voyages.michelin.fr

Les Alyscamps, provence-pays-arles.com

 

Plan :

L'église Saint-Honorat, patrimoine.ville-arles.fr

 

Photos numériques :  2018