El-Goléa (aujourd'hui El Menia) se compose de trois parties bien distinctes ; un ksar au sommet d’un rocher isolé en forme de pain de sucre, un village nègre au pied et des vergers de palmiers.
Le ksar est entouré d’une muraille bâtie en grosses pierres, percée d’une seule porte placée dans un angle rentrant qui constitue ce que les gens du métier nomment une caponnière ; un puits, placé près de la porte et pour lequel il a fallu creuser le roc à plus de trente mètres de profondeur, assure, en cas de siège, l’approvisionnement en eau de la place ; il n’y a dans le ksar qu’une seule rue, partant de l’unique porte et allant, formant la vis, aboutir à la casbah ; cette rue est bordée à droite et à gauche de magasins construits à moitié dans le roc et dans lesquels les nomades enferment leurs approvisionnements, mais où ils ne logent point.
Une seule maison du ksar est habitée ; c’est une grande maison de construction berbère dont la façade principale regarde l’Ouest. Le plan sur lequel est bâti El-Goléa est original ; il rend en même temps la défense de la place facile. Il avait été proposé au seizième siècle par Bernard de Palissy (?), qui conseillait aux gens de la région de se bâtir une ville de refuge sur le modèle d’une coquille. Un cimetière arabe entoure la muraille du ksar, et au pied du rocher se trouve un village occupé par une cinquantaine de familles berbères ou nègres, tous ayant la peau noire ; c’est ce que l’on est convenu d’appeler la ville basse ; les habitations sont en pisé et peu confortables.
Le tombeau de Charles de Foucauld
Là repose Charles de Foucauld, le doux Ermite du Sahara, né à Strasbourg en 1858 et lâchement assassiné à Tamanrasset, le 1er décembre 1916, par des Senoussistes venus de Tripolitaine. Sa tombe
est désormais placée sous la garde pieuse et vigilante des Pères Blancs, les vaillants et dévoués moines du désert. Ce modeste mausolée surmonté d'une croix vers lequel la pensée du monde
chrétien a déjà une grande vénération, sera un jour un lieu de pèlerinage où viendront communier dans une même ferveur les admirateurs du Saint Ermite.
Régulièrement désensablé, le tombeau est un peu ostentatoire pour celui qui désira reposer au lieu-même de sa mort.
On sait que pour être béatifié, il faut le voisinage d'une église chrétienne. C'est pourquoi on l'arracha à l'humble tombe voisine de son bordj où il fût assassiné en 1916, à Tamanrasset, et que
son tombeau est près de l'église des Pères Blancs à El-Goléa.
Le Père Charles de Foucauld a été béatifié sous le nom de Charles de Jésus à Rome le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI.
El Meniâa
Vaste oasis située au Nord-Est de Timimoun, que surplombe un vieux et célèbre ksar, El Meniâa a été fondée sur le site de l’ancienne Taourit zénète (IX° au XI° siècle). Sa grande palmeraie est irriguée par des puits artésiens creusés dans le lit de l’oued Sougueur.
Sources
Textes :
Algérie : Le plus beau désert du monde, ont.dz
Algérie - El-Goléa, geneawiki.com
(Pour plus d'information, voir : Moinier, A. (Général), El Goléa. Le ksar - zenata et Harratin, in Revue Africaine, N° 263, 1906)
Photos : 1980