Situé à 216 mètres d'altitude, le site de Thignica, aujourd'hui Aïn Tounga, se trouve à 86 kilomètres au Sud-Ouest de Tunis, sur la route qui conduit vers le Kef, l'antique Sicca Veneria. La ville est signalée par Ptolémée. Deux évêques (Aufidius et Iulianus), catholique et donatiste, étaient présents à la Conférence de Carthage en 411.

 

Jusqu'en 46 avant J.-C., Thignica faisait partie du royaume numide.

 

Son passé préromain est illustré à la fois par son toponyme précédé par le préfixe Th- qui, dans la langue berbère, signifie " source ", ainsi que par une dédicace à Tanit rédigée en néo-punique.

 

 

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Aïn Tounga (Thignica) : Plan partiel
Aïn Tounga (Thignica) : Plan partiel - (1) Citadelle byzantine (3) Arc de triomphe (5) Temple de Mercure

L'histoire de la ville sous la domination romaine repose exclusivement sur les renseignements de l'épigraphie. Thignica est devenue Municipe aux alentours du début du III° siècle.

Une inscription de l'année 229 désigne la ville comme Municipium Septimium Aurelium Antoninianum Alexandrianum Herculeum Frugiferum Thignica.

La promotion de la ville est habituellement datée du règne conjoint de Septime sévère et de Caracalla, entre 198 et 211.

 

Ces ruines couvrent un espace considérable : elles s'étendent au sommet, sur les pentes et au bas de plusieurs collines.


On remarque une grande enceinte construite avec des matériaux antiques de toutes sortes et qui est très probablement byzantine. C'est une citadelle formant un carré irrégulier, dont le périmètre mesure environ 380 pas : elle est flanquée de tours à chacun de ses angles. Une cinquième défend, en outre, l'entrée au milieu de la courtine du Sud. L'intérieur offre un chaos confus de décombres ; il est très difficile de s'y engager et encore plus de le parcourir, à cause de fourrés de ronces, de broussailles, de cactus, de figuiers et d'oliviers sauvages qui l'ont envahi presque tout entier. Les diverses constructions qui y avaient été élevées ont été complètement renversées. La partie extérieure des remparts et des tours est, au contraire, bien conservée. On y observe un assez grand nombre de blocs antiques revêtus d'inscriptions.

 

L'Arc de Triomphe est assez bien conservé. La hauteur de l'arcade est de 2,80 mètres et son ouverture de 2,75 mètres. Quelques moulures seulement décorent les pieds-droits. Ce monument, dont le développement total ne dépasse pas 5,50 mètres, est loin d'égaler en beauté et en grandeur la plupart des édifices de ce genre. On n'y observe aucune trace d'inscription.



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Sources

Texte :

Victor Guérin, Voyage archéologique dans la Régence de Tunis en 1860, Tome 2, Plon, 1862

 

Texte/Plan :

Samir Aounallah et Laurence Cavalier, " Thignica ", Chronique des activités archéologiques de l'École française

                                                                              de Rome, 2013

 

Photos : 1983