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Algérie
L’Aurès ou les Aurès ?
L’Aurès et les Aurès ? Question qui peut paraître incongrue puisque tous les auteurs, qu’ils soient géographes (E.F. Gautier, A. Bernard, J. Despois, R. Raynal) géologues (E. Dalloni, R.
Laffite), sociologues (M. Gaudry, Th. Rivière) ou historiens (S. Gsell, Ch.-A. Julien, J. Carcopino) ont toujours écrit l’Aurès, au singulier. L’exemple venait de loin puisque même E. Masqueray,
qui croyait à l’existence de deux Aurès, n’a toujours parlé que du Djebel Aouras et de l’Aurès.
Cependant les Français établis en Algérie, particulièrement ceux qui habitaient au voisinage du massif, disaient volontiers « les » Aurès, sans donner la moindre explication de l’usage de ce
pluriel, vraisemblablement introduit par la présence du « s » final et peut-être aussi par l’analogie avec « les » Némencha tribu voisine qui donna son nom aux chaînons et moyennes montagnes
situés plus à l’est, jusqu’à la frontière tunisienne.
Ce pluriel que l’on serait tenté d’appeler populaire fut, bien évidemment, adopté d’emblée par les militaires français au cours de la guerre d’indépendance. Mais même si cette formulation
plurielle eut la préférence des cinéastes, elle n’en demeure pas moins fautive ou du moins discutable, aussi nous semble-t-il difficile de suivre J.-L. Ballais, éminent auteur de la thèse d’État
la plus récente sur l’Aurès, dans sa tentative de promouvoir un pluriel porté... par le « vent des Aurès ».
La Kabylie
En raison des différences topographiques et climatiques dont elle est le cadre, la Kabylie possède une grande diversité d'espèces dont certaines sont endémiques. Elle abrite trois des huit parcs
nationaux de l'Algérie septentrionale : le parc national du Djurdjura, le parc national de Gouraya à l'ouest
de Béjaïa et le parc national de Taza, sur la Corniche kabyle, entre Béjaïa et Jijel. Ces aires protégées
ont été classées par l'UNESCO dans les « réserves de biosphère mondiales », zones modèles visant à concilier conservation de la biodiversité et développement durable.
La végétation, principalement méditerranéenne, prend les formes du maquis et de la forêt. Celle du parc du Djurdjura se compose en majorité d'une combinaison, variable selon l'altitude, de chênes
verts et de cèdres de l'Atlas. Elle illustre les trois types d'essences méditerranéennes qui composent les forêts kabyles : essences à feuilles persistantes, dont les principales sont le chêne
vert, le chêne-liège et le houx ; essences à feuilles caduques, au nombre desquelles l'érable à feuille obtuse, l'érable de Montpellier, l'érable champêtre, le merisier et le chêne zéen ;
essences résineuses, telles le cèdre de l'Atlas, le pin noir, le pin d'Alep et l’if. Les forêts qui constituent le parc, comme celles d'Aït Ouabane et de Tigounatine, comptent parmi les plus
riches de la région.
On retrouve dans le parc de Taza le chêne zéen et le chêne-liège, qui constituent avec le chêne afarès les essences principales de la forêt de Guerrouche. Le parc de Gouraya se singularise par la
présence d'euphorbes, très menacées ; on y trouve également des formations de garrigue où se côtoient le chêne kermès et l'olivier sauvage, accompagnés de quelques spécimens de pin d'Alep, de
genévrier et d'absinthe.
S'agissant du chêne-liège, et dans un pays qui représente lui-même plus de la moitié de la superficie occupée par cette essence sur la rive Sud de la Méditerranée, la Kabylie et l'ensemble du
Nord-Est algérien constituent la région des plus grandes subéraies : elles s'y étendent, le long du littoral, depuis Alger jusqu'à la frontière tunisienne et du bord de mer jusqu'à 1200 mètres
d'altitude. La seule wilaya de Jijel peut atteindre jusqu'à 50 % de la production nationale de liège.
Les massifs kabyles abritent de nombreux mammifères sauvages parmi lesquels le macaque berbère (ou singe magot), espèce endémique d'Afrique du Nord, la mangouste, le chacal doré,
la genette, le porc-épic, le sanglier, le chat sauvage et autrefois le lion (présence signalée jusqu'au début du XX° siècle) ; la hyène rayée, la belette, le renard roux, le lièvre brun et le
hérisson d'Algérie sont signalés dans les parcs du Djurdjura et de Taza, le lapin de garenne à Taza et Gouraya et le lynx caracal à Gouraya et dans le Djurdjura, où la présence du serval est
également probable. Les sommets de la région sont le gîte de plusieurs espèces de rapaces dont l'aigle de Bonelli, le vautour fauve, la chouette hulotte et le hibou grand-duc ; dans le Djurdjura
se rencontrent encore le gypaète barbu et le percnoptère d'Égypte ; l'aigle royal et le faucon crécerelle sont également présents à Taza ; et la buse féroce, signalée aussi à Gouraya. Les
hauteurs de Petite Kabylie abritent en outre la sittelle kabyle, espèce de passereau endémique qui n'a été découverte qu'en 1975, sur le mont Babor, et retrouvée plus récemment, en 1989, dans la
forêt de Guerrouche. La salamandre algire, amphibien vulnérable, est présente dans le parc du Djurdjura.
Les oasis
Dans l’immensité du Sahara mais aussi aux portes du désert, les oasis surnommées « îles du désert » sont nombreuses et classées parmi les plus belles au monde. Parmi ces oasis figurent Bou Saada, « la cité du Bonheur » où vécut le peintre Etienne Dinet, Biskra, « la reine des Zibans », Tolga, la plus importante oasis des Zibans, réputée pour la qualité de ses dattes, la « Deglet Nour » (les doigts de lumière), El Oued, la « ville aux mille coupoles », Touggourt, la région des dunes (Nord du Grand erg oriental), Ouargla, l’immense oasis dont la palmeraie compte plus d’un million de dattiers, Ghardaïa, la ville en forme pyramidale (fondée en 1053) et Laghouat, l’authentique porte du désert (située à 400 kilomètres de la capitale). Taghit, véritable joyau du désert, est la palmeraie la plus célèbre du pays.
Sans oublier Djamaa, El Menia, Sidi Okba, Timimoun, Temacine & Tamelhat, ...
Des palmiers, un oued, une ville… L’oasis.
Dans toute oasis, certaines images se retrouvent et, d’un bout à l’autre du Nord Sahara, se déroulent pratiquement les mêmes scènes et types. Et pourtant il n’y a pas deux oasis semblables. Non seulement le décor – montagnes, dunes ou gorges – est propre à chaque site, mais la couleur du sol, l’architecture des maisons, les souvenirs historiques, les procédés d’irrigation, les habitudes économiques, les transformations dues à l’avion, à la route, aux hydrocarbures sont des facteurs contribuant à définir pour chaque oasis une personnalité propre.
Tamanrasset et le Hoggar
Bien entendu, le Sahara c'est aussi Tamanrasset, ou Tam comme l'appellent affectueusement les locaux. C'est la capitale du Hoggar. Dans le massif du Hoggar se
trouve le Parc national de l'Ahaggar qui s'étend de 450 000 km² et abrite un patrimoine culturel impressionnant, un véritable musée à ciel ouvert renfermant une multitude de gravures d'art
rupestre de grande valeur historique et des sites archéologiques datant de 600 000 à un million d'années.
Le Hoggar est aussi un haut lieu du tourisme et une base arrière des excursions touristiques organisées pour faire des randonnées et des circuits en méharée ou en 4X4 à travers
le Parc national de l'Ahaggar. Le tourisme dans le Hoggar, c'est aussi se rendre aux points d'eau et des Gueltas comme celle d'Afilal en bivouac grâce à des guides touristiques experts de la
région et dormir à la belle étoile. Un des joyaux du Hoggar reste l'Assekrem, une des plus hautes montagnes du Hoggar puisqu'elle culmine à 2 800 m d'altitude. C'est là que se trouvent le refuge
du père Charles de Foucault et sa petite chapelle. Une petite communauté chrétienne vit encore sur place et c'est un lieu important de pèlerinage. Cependant, le lieu reste ouvert à tous. Les
lieux sont cependant particulièrement prisés pendant la période des fêtes de fin d'année. Pour monter tout en haut de l'Assekrem, il faut compter trois jours, à pied ou à dos de dromadaire. De
tout là-haut, on pourra entre autres admirer le lever ou le coucher de soleil, un spectacle naturel absolument sublime et apaisant.
Au Sud de Tamanrasset, sur la route d'In-Guezzam à la frontière du Niger, le Tassili du Hoggar est un très grand plateau effondré, où l'érosion a sculpté dans le
grès et le basalte des formes fantasmagoriques mises en valeur par de douces dunes de sable et des gravures sur les parois de châteaux, d'aiguilles, de champignons, de tours ou d'animaux de
grès... Tout au long de la journée, les variations de lumières métamorphosent le paysage.
Algérie
Tunisie
Le village de Takrouna en Tunisie est d'origine berbère et son nom actuel est très probablement lié à une tribu qui a émigré en Andalousie au VIII° siècle et donné son nom, Ta
Kurunna, à une région montagneuse dans les environs de Malaga. À la suite de l'expulsion des Maures, en 1609, une famille d'immigrants se serait installée dans le village et lui aurait donné son
nom.
Y habitent encore six familles d'origine berbère, vivant de l'agriculture, du tissage de l'alfa et des tapis berbères, ainsi qu'une famille d'origine andalouse.
Tunisie
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Sources
Textes :
E.B. et J.-L. Ballais, « Aurès », Encyclopédie berbère, Tome 7 (Asarakae – Aurès), Aix-en-Provence, Edisud, 1989,
p. 1066-1095
Algérie : Le plus beau désert du monde, Ont.dz
Kabylie, wikipedia.org
Le Sahara algérien, mille et une merveilles, petitfute.com
Les oasis, Consulat Général d'Algérie - Paris
Takrouna, wikipedia.org
Carte :
L'Afrique du Nord en 1934, Dictionnaire Politique et d'Histoire politique, didier.belair.online.fr