Ambrussum est un site archéologique situé sur le territoire de la commune de Villetelle (Hérault), non loin de Lunel, entre Nîmes et Montpellier.

 

Durant l'Âge du fer (VIII° – II° siècle avant J.-C.), Ambrussum est un oppidum de Celtique méditerranéenne. Après la conquête romaine (II° siècle avant J.-C.), une agglomération gallo-romaine voit le jour sur la ville haute, tandis que se développe en contrebas une station routière, au bord de la voie Domitienne.

 

Ambrussum est aussi célèbre pour le pont Ambroix, franchissant le Vidourle, peint notamment par Gustave Courbet.

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Ambrussum : Plan du site - Via Domita - Pont Ambroix
[NU926-2023-6123] Ambrussum : Plan du site

Le site s'inscrit dans la vallée fluviale du Vidourle. Il constitue un axe Nord-Sud permettant de rejoindre le littoral et la mer Méditerranée. La position d'Ambrussum sur ce cours d'eau lui permet de contrôler les flux de circulation et d'échanges entre Cévennes et Méditerranée.

Le site se développe sur deux entités : la colline du Devès où se situe l'oppidum qui domine le Vidourle et la plaine de Lunel, et le quartier bas où se développe notamment le relais routier au bord du Vidourle.


Relais routier

 

Vous voici devant un relais routier comme il en a été aménagé tous les 10-15 kilomètres sur les routes romaines pour permettre aux voyageurs de faire une halte.


Nous sommes sur le parcours de la via Domitia, à mi-chemin entre Nîmes et Sextantio (Castelnau-le-Lez). La création de cette station routière date des environs de 30 avant J.-C..

 

La vie ici s'organise sur plus de deux hectares. On y trouve tout ce qu'il faut pour accueillir les voyageurs : une hôtellerie, qui est aussi le relais de poste ; plusieurs auberges ; une habitation équipée d'une forge pour réparer les véhicules ; un établissement de bains publics ; un petit sanctuaire ...


La via Domitia au débouché du pont Ambroix

Construite et entretenue aux frais de l'Etat Romain, la via Domitia était jalonnée sur ses 376 milles (556 kilomètres) d'un grand nombre d'étapes, de bornes pour assurer la signalétique du parcours, et aussi de ponts pour passer fleuves et rivières.


Difficile d'imaginer aujourd'hui que le pont Ambroix, certainement contemporain de la station routière, large de 6,60 mètres, comptait au moins neuf arches sur plus de 150 mètres de long. A son débouché, côté Villetelle, les voyageurs avaient le choix d'accéder à l'oppidum par la voie pavée, ou de le contourner en poursuivant leur chemin sur la via Domitia.


Pont Ambroix (vu depuis la rive gauche - côté Gallargues-le-Montueux -, face amont)

 


Pont Ambroix (vu depuis la rive droite - côté Villetelle -, face aval)

 


Le Vidourle

Fleuve qui prend sa source dans les Cévennes et se jette dans la Méditerranée, il constitue une barrière naturelle défensive qui a pu influencer le choix de l'implantation de l'oppidum. Il offrait à la population des prairies fertiles, des arbres pour se fournir en bois, sans parler des poissons et de l'eau !


Mais le Vidourle fait partie des fleuves capricieux de la région qui a marqué le paysage et les esprits par la puissance de ses crues : les Vidourlades. A le voir s'écouler si paisible, qui pourrait s'imaginer qu'il est capable de causer d'importants dégâts sur son passage ? C'est pourtant le cas et ce, dès l'Antiquité, puisque les archéologues ont constaté plusieurs phases de surélévation des bâtiments du relais routier pour le maintenir hors d'eau.

 

Le Vidourle est responsable des dommages qu'a subis le pont Ambroix au cours des derniers siècles.

Ambrussum : Le Pons Ambrussi, représentation commandée en 1620 par Anne de Rulman, avocat nîmois
Ambrussum : Le Pons Ambrussi, représentation commandée en 1620 par Anne de Rulman, avocat nîmois

Rue principale de l'oppidum

 

Avant l'arrivée des Romains, les Volques, peuple gaulois installé entre Rhône et Aude, vivaient ici depuis deux siècles. Ils avaient construit une ville aux habitations de dimensions modestes, protégée par un épais rempart de pierres sèches. Une rue principale desservait maisons et boutiques. Son pavage qui date de l'époque romaine, lui vaut d'être souvent confondue avec la via Domitia qui passait plus bas.


Remarquez les profondes ornières creusées par les roues dans le pavage. Elles témoignent d'un trafic important de véhicules. Une circulation compliquée car impossible de se croiser sur 200 mètres.


Aire d'Ambrussum Sud

 

Une aire de l'autoroute A9 située à proximité du site porte le nom d'Ambrussum. Le portique qui s'y trouve n'a rien de Romain !

 

Le lundi 27 octobre 1952, à 18h30, le théâtre de Nîmes est en feu. Construit à la fin du XVIII° siècle, celui-ci avait été inauguré le 3 février 1800, bien qu’inachevé. Un théâtre néo-classique parmi les plus anciens de France. Environ 1 000 personnes pouvaient s'y retrouver en même temps. Il a été presque entièrement détruit, à l’exception de ses colonnes. Pendant 37 ans, elles vont alors rester sur place, telles quelles. Jusqu’à ce qu’en 1989, le maire Jean Bousquet décide de les évacuer, pour qu’à la place se dresse un musée d’art moderne, Le Carré d’Art. L’architecte de ce dernier, Norman Foster, ne voulait tout simplement pas de ces colonnes dans son projet. Les dix colonnes antiques sont finalement transférées sur l'aire d'autoroute de Caissargues, en direction d’Arles.


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 Sources

Texte :

Le théâtre de Nîmes ravagé par un incendie le 27 octobre 1952, france3-regions.francetvinfo.fr

 

Dessin/Texte :

Ambrussum, fr.wikipedia.org

 

Plan/Textes :

Signalétique locale

 

Photos numériques :  2016, 2023