KARNAK


 

 

Ouadjyt (Thoutmôsis Ier)

 

Après avoir fait construire les quatrième et cinquième pylônes, Thoutmôsis Ier fit aménager l'espace entre ces deux pylônes en créant une salle de couronnement appelée Ouadjyt. Cette salle était entourée à l'intérieur de colosses osiriaques du roi en costume jubilaire. Des colonnes centrales soutenaient un toit en bois.
Lorsque Hatchepsout arriva sur le trône, elle fit supprimer le toit de la salle afin d'élever dans cette salle deux obélisques, dont seul celui du Nord subsiste actuellement.

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Entre les troisième et quatrième pylônes, s’étend  une ancienne grande cour. Autrefois quatre obélisques de granit rose la dominaient, deux de Thoutmôsis III (1479–1425 – XVIII° dynastie) et, à l’entrée du temple, deux de Thoutmôsis Ier (1504–1492 – XVIII° dynastie) dont il ne reste qu’un seul aujourd’hui. Ce dernier, d’environ 23 mètres de haut, d’un poids de 143 tonnes, repose sur un socle carré de 2 mètres de côté portant une inscription dédicatoire du pharaon Thoutmôsis Ier.


Karnak - Ouadjyt - Cours d'Aménophis III - Thoutmôsis Ier
Karnak - Ouadjyt

La salle hypostyle est suivie du troisième pylône, très ruiné. Cette porte donne sur un champ de pierres parsemé de magnifiques monuments : obélisques, le "saint des saints" du moyen empire, et l’Akh Ménou.

Thoutmôsis Ier fait construire deux pylônes (IV et V) qui constituaient alors l’entrée principale du temple, tout ce qui précédait n’existant pas encore. La porte du quatrième pylône donne accès à un vestibule que les textes égyptiens nommaient Ouadjyt, « la verdoyante » ou « celle des colonnes papyrus ». La base des fûts, encore visible, rappellent que cette partie du complexe était couverte, malgré la présence des deux obélisques de granit rose. Le vestibule d'intronisation et de montée royale, avec les colosses de Thoutmôsis Ier dressés contre les murs latéraux, deviendra une cour sous Hatchepsout. Celle-ci fera rajouter deux obélisques supplémentaires. Son successeur, Thoutmosis III, enfermera les obélisques de la reine dans une enceinte. Il ne pouvait détruire le symbole des rayons du soleil. La position des rainures de pose sur les socles permet d'affirmer que les obélisques de l'Ouadjyt sont arrivés par le Nord et que l'obélisque Sud sera dressé avant celui du Nord.

Dans l'espace délimité par les pylônes est aménagée une salle de cinq colonnes supportant un toit en bois : c'est dans cette salle que le roi devait, lors de ses jubilés, recevoir la confirmation de son pouvoir des mains des prêtres au nom du dieu Amon. Suit le temple lui-même, dont il ne reste que des ruines.

Devant le pylône IV, qui constitue alors l'entrée du temple, Thoutmôsis Ier fait élever deux obélisques dont il n’en reste qu’un. Devant le pylône V, c’est Hatchepsout qui fait élever deux obélisques, après avoir fait abattre le toit de la salle de Thoutmosis Ier. Derrière le pylône V, précédant le « Saint des Saints », elle fait aussi élever la "chapelle rouge" en quartzite rouge qui servait de reposoir de la barque d’Amon, et qui a été reconstituée par le Centre franco - égyptien d'Etudes des Temples de Karnak, dans le musée en plein air de Karnak dans les années 1997-2000. Elle mesure 17,54 mètres de longueur, 6,17 de largeur et 5,64 de hauteur.

Précédant la chapelle rouge, deux piliers en granit sur lesquels sont gravés en relief le lotus pour l'un et le papyrus pour l'autre (les deux symboles héraldiques de la Haute et de la Basse Egypte), édifiés sous Thoutmôsis III.



Textes d'Hatchepsout à la base du fût de l'obélisque Nord (face Nord) :


"Quant à ces deux grands obélisques que Ma Majesté a plaqués d'électrum pour mon père Amon, afin que mon nom soit établi durablement dans ce sanctuaire, pour toujours et à jamais, ils sont constitués d'une pierre unique, sans tenon et sans raccord, Ma Majesté en a entrepris les travaux en l'an XV, deuxième mois de peret, premier jour, <et ils durèrent> jusqu'à l'an XVI, quatrième mois de chemou, dernier jour, ce qui fait sept mois, depuis le début <du travail> dans la carrière. J'ai réalisé cela en témoignage de mon affection, comme fait un roi pour tout dieu. C'était mon souhait de les lui fondre en électrum. J'<en> ai <du moins> fixé sur la moitié de leur fût. J'anticipe sur ce que diront les gens : que ce que je dis devient effectif et que je ne suis pas revenue sur ma parole."


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Sources

Textes :

Du pylône IV à l’Akh-ménou, encyclopedie.bseditions.fr

Karnak, le grand temple d'Amon, passion-egyptienne.fr

L'Ouadjyt de Thoutmosis I, jean-marc.samblancat.pagesperso-orange.fr

Nouvelles données sur la Ouadjyt, Jean-François Carlotti et Luc Gabolde, Cahiers de Karnak, 11, 2003

 

Plan :

Karnak - sanctuaires osiriens, Institut français d'archéologie orientale

 

Photo : 1981

Photos (Jacques et Simon VONBANK) : 1973


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