La ville d'El Oued, chef-lieu du Souf, est surnommée « la ville aux mille coupoles » ; les Algériens l'appellent « Oued Souf ».

 

La partie ancienne de la ville d’EL-Oued est divisée en quartiers dominés par les coupoles et les minarets des mosquées. Elle resserre ses ruelles et ses impasses tortueuses entre des maisons sans fenêtres mais dont l’intérieur est grand-ouvert à la lumière. L’activité de ses habitants se concentre surtout sur la place du marché (souk) où commerçants et artisans attirent une foule de clients et de badauds. Les citadins, commerçants, artisans ou bourgeois possèdent des palmeraies qu’ils font exploiter par des Khamès (métayers qui reçoivent le cinquième de la récolte). Au cœur des principaux quartiers sont établis les palais des Caïds attenants à leurs résidences.

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La population du Souf est concentrée sur le front septentrional de l’Erg oriental, où les oasis offrent à la vie sédentaire des points d’eau, des palmeraies et des  jardins. A  la lisière des palmeraies se dressent des villages construits avec les matériaux de la région extraits sur place (plâtre et pierres). Les procédés d’irrigation n’en sont pas moins originaux : les Ghout sont creusés en forme d’entonnoirs au fond desquels les palmiers s’alimentent directement à la nappe phréatique, tandis que les jardins potagers, séparés des palmeraies et plantés à même le sol, sont irrigués par des puits à balancier. Les palmiers produisent des dattes d’excellente qualité grâce à la fumure obtenue par l’engrais animal acheté aux nomades et  composé de crottes de chameaux (Jalla).

 

Le palmier-dattier et le dromadaire sont la base de la vie des nomades et des sédentaires du Souf  traditionnel.

Le palmier, providence des oasis, fournit nourriture, textile et bois d’œuvre.

Le dromadaire, surnommé le « vaisseau » du désert, fournit vêtements, lait, viande et cuir.



El Oued, capitale du Souf, est le cœur d’une région étonnante, fichée en plein milieu du Grand Erg oriental. Cette dépression, située entre l’oued Ghir et la Tunisie, fut conquise par l’opiniâtreté de la population à chercher l’eau sous le sable, parfois jusqu’à 20 mètres de profondeur. Là, les hommes créèrent une technique originale rendant l’implantation de palmiers possible, même sans irrigation : au fond de cratères creusés dans le sable, dont le diamètre atteint plusieurs mètres, l’on plante des dattiers qui, ainsi, sont cultivés les racines dans l’eau… El Oued est aussi appelée la ville aux Mille Coupoles, appellation que l’on appréciera d’autant plus si l’on grimpe sur le minaret de la mosquée Salem : en guise de terrasses, les maisons traditionnelles sont couvertes de dômes et de coupoles, garantissant une certaine fraîcheur aux intérieurs. Après le marché et ses artisans, c’est la vieille ville qui s’offre, avec ses maisons si typiques, aux minuscules ouvertures en guise de fenêtres, évoquant l’image propagée par les nombreux visiteurs que reçut le Souf : orientalistes, poètes, marchands, trafiquants ou simples voyageurs.



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Sources

Textes :

El Oued, wikipedia.org

Smaïl Houri, Géographie du Souf, Connaissance du Souf, 21/09/2009

Algérie : Le plus beau désert du monde, Ont.dz

 

Photos :  1978