De Bouira, l'accès aux hautes régions de la chaîne du Djurdjura est aisé. Bien que son altitude affleure les 2000 mètres, cette chaîne montagneuse offre tous les caractères de la haute montagne. Elle les doit à la nature de ses roches en crêtes dentelées, en pitons aigus, en murailles gigantesques aux flancs abrupts. Tikjda est située au pied du massif de l'Akouker.

Tikjda constitue le point de départ pour de multiples périples panoramiques surplombant au Nord, le Massif Central de Kabylie où se nichent près d'un millier de villages berbères et au Sud, la Kabylie de la Soummam et celle des Bibans, riches plaines fertiles du pays kabyle aux abords des Hauts Plateaux. Sinon, une infinité de chemins pastoraux de haute montagne permettent de passer d'un massif à l'autre, de découvrir les cédraies endémiques soit en touffes isolées en très haute altitude (au-delà des 2000 mètres), soit en forêts telles celles de Tigounatine, Taouialt ou, plus loin, la fameuse forêt des At Ouabanes (cèdres, chênes, érables, peupliers, mélèzes dont les couleurs revêtent celles de l'été indien nord-américain), sièges de nombreuses légendes et contes kabyles. Depuis Tikjda on peut rejoindre Tamda Goulmin (le bassin du lac), une sorte de mare, ou lac d'altitude, assez particulier, et bien d'autres.

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Enfin, Tikjda offre le plus beau point de vue sur les sommets phares du Djurdjura : la Pyramide de Tamgout Amghor Lalla Khlidja (plus connue sous Lalla-Khadîdja, 2308 mètres), et Aqerru Timedwin, vertigineuse montagne nue aux paysages lunaires et piquetée sur sa crête de nombreux bassins naturels ou de profonds « trous » où se nichent eau et glaces dites « éternelles » (d'où son nom de Timedwin), alimentant les innombrables sources qui coulent continuellement de part et d'autre de ses versants.

 

La station de Tikjda, dont le nom provient de « Tgjdit », en référence aux puissants troncs des cèdres ayant servi comme piliers centraux et symboliques aux maisons kabyles traditionnelles, permet la pratique régulière de tous les sports de montagne, été comme hiver. La piste de « Tigounatin » aménagée dans la cédraie a toujours été la plus populaire, contrairement à celles vertigineuses et nues de l'Akouker - les téléskis n'ont fonctionné que quelques semaines avant que le climat tempétueux ne les neutralise. Les randonnées, le trekking, la spéléologie et l’escalade de haut niveau (au vu des aiguilles calcaires qui composent la chaîne du Djurdjura), sont aussi très populaires avec l'introduction encore timide du parapente, pratiqué par quelques sportifs chevronnés.



Le massif du Djurdjura

 

Le Djurdjura, appelé Adrar N' Jerjer en kabyle, est un massif montagneux du Nord de l'Algérie, sur la bordure méditerranéenne, constituant la plus longue chaîne montagneuse de la Kabylie. De forme lenticulaire, ses limites naturelles vont des environs de Draâ El Mizan jusqu’à Tazmalt, s'étalant donc sur une longueur de près de 60 kilomètres. Il appartient à la chaîne de l'Atlas.

On distingue deux parties du Djurdjura, à savoir le versant Nord qui englobe une partie de la wilaya de Tizi Ouzou (Draâ El Mizan, Boghni, Ouadhias, Ath Ouacif, Tassaft Ouguemoun, Ath Yenni, Ain El Hammam, Iferhounene), et le versant Sud, comprenant les limites Nord de la wilaya de Bouira, notamment El Esnam, Bechloul, M'chedallah, Haizer, Ath Laziz, Chorfa et les communes voisines dépendant de la wilaya de Béjaïa, en l'occurrence, Tazmalt, Boudjellil et Beni Mellikeche. C'est également sur ce versant Sud que l'on retrouve la plaine ou vallée du Djurdjura proprement dite, appelée notamment vallée du « Sahel-Djurdjura », s'étendant de la commune de Tazmalt jusqu'à Lakhdaria (ex-Palestro).

Le site est également une réserve de biosphère reconnue par l'UNESCO depuis 1997.


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Sources

Textes :

Djurdjura, wikipedia.org

Tikjda, wikipedia.org

 

Photos :  1978 - 1984