Situé à 350 mètres d'altitude, d'abord simple village, puis cité, enfin Municipe au début du III° siècle, Thubursicum Bure (aujourd'hui Teboursouk) a eu le sort des principaux centres habités de l'Afrique romaine : elle a atteint sous l'empire une grande prospérité, puis elle fut dévastée, comme le reste du pays, à l'époque des Vandales, rebâtie par Justinien et enfin entourée d'une puissante muraille au milieu du VI° siècle.

 

Cette dernière fortification existe encore en partie ; au-dessus de la porte principale antique se lisait l'inscription suivante :
" Pour le salut de nos maîtres, très chrétiens et très invincibles souverains, Justin II et Sophie, Augustes, Thomas, très excellent préfet (du prétoire d'Afrique), a heureusement bâti cette fortification ".

Le contenu Google Maps ne s'affiche pas en raison de vos paramètres des cookies actuels. Cliquez sur la politique d'utilisation des cookies (Fonctionnels) pour accepter la politique d'utilisation des cookies de Google Maps et visualiser le contenu. Pour plus d'informations, consultez la politique de confidentialité de Google Maps.


Teboursouk (Thubursicum Bure) : Restitution de la Porte murée
Teboursouk (Thubursicum Bure) : Restitution de la Porte murée

L'entrée Nord :


Une porte monumentale, murée dans l'enceinte de la citadelle byzantine, a 8,43 mètres de largeur totale. Elle consistait en une arcade de 4,14 mètres de diamètre appareillée en tas de charge et sans archivolte supportée ainsi que les tympans latéraux par deux pieds-droits formés chacun d'un ordre complet de pilastres corinthiens cannelés. Ces pilastres portaient probablement sur un soubassement.

Teboursouk (Thubursicum Bure) : Plan de la citadelle byzantine
Teboursouk (Thubursicum Bure) : Plan de la citadelle byzantine

Comme cette porte se trouve en contre-bas de la ruelle qui sert d'écoulement à la plus grande partie des eaux de la ville, lors des grandes pluies, ces eaux charriant de grandes quantités de boue et d'immondices ont accumulé sur ce front Nord une telle quantité de débris de tout genre, que la porte est enterrée actuellement d'au moins 4 mètres.

 

Datation :
Les inscriptions, incomplètes, sont dédiées à Septime Sévère et Caracalla César. La quatrième puissance tribunicienne de Septime Sévère correspond à l'année 196, mais ce n'est qu'à l'automne de cette année que Caracalla a pris le nom des Antonins et a remplacé Clodius Albinus comme César. L'arc par conséquent a été dédié à l'automne 196, mais on ignore l'occasion de la dédicace.


L'arc de l'Est


Cet arc, lui aussi orné de pilastres cannelés et rudentés, se trouve, comme nous l'avons dit, tout près de l'arc des Sévères. Mais son orientation Est-Ouest, perpendiculaire à celle du précédent, laisse entendre qu'il marquait l'entrée de la ville dans cette direction.

Si nous faisons état de cet arc (ou de cette «porte » ?), c'est que tous les auteurs s'accordent à le dater de la même époque que l'arc précédent, bien qu'aucune inscription ne vienne étayer cette affirmation. Au premier abord, on est frappé par le décor des pilastres cannelés, alors que l'élévation tronquée ne permet que des rapprochements approximatifs. Dans cette esthétique de pilastres cannelés, tout évoque l'époque de Septime Sévère et Caracalla.

L'arc a été décrit par Gauckler, mais ne figure étrangement pas sur le plan de Saladin (il ne peut correspondre à sa porte J, voir le plan, l'éloignement ne correspondant pas à la réalité de la topographie). Situé à l'entrée Est de la ville antique, il en constituait certainement l'entrée principale, car il était élevé au-dessus de la voie qui rejoignait la grande route Carthage - Théveste.

Dimensions :
Largeur : 10,75 mètres - Epaisseur : 1,60 mètre - Largeur de la baie : 4,20 mètres


Remparts de la citadelle byzantine : Porte murée (F) - Base des pieds-droits d'une Porte (J) ?


Les principales voies de communication romaines

Les principales voies romaines de communication : Thignica - Thubursicum Bure -Thougga - Agbia - Mustis - Bulla Regia - Simitthu - Thuburnica - Bordj Hellal

Teboursouk (Thubursicum Bure) -Aïn Tounga (Thignica) - Dougga (Thugga)

Aïn Hedja (Agbia) - El Krib (Musti) - Bulla Regia - Chemtou (Simitthu)

Sidi Ali-bel-Kassem (Thuburnica) - Sidi Slama (Henchir Bordj Hellal)


Un commentaire ?

Un formulaire est à votre disposition :-)



Sources

Texte :

Anne-Marie Leydier-Bareil, Les arcs de triomphe dédiés à Caracalla en Afrique romaine, Thèse, 2006

 

Texte/Plan/Dessin :

Henri SALADIN, Description des antiquités de la Régence de Tunis, Rapport sur la mission faite en 1882-1883

Les principales voies de communication romaines, ???

 

Photos : 1983 - 1985