La villa romaine de Casale est une villa antique située à 5 kilomètres au Sud de la ville de Piazza Armerina, en Sicile. Sa construction a débuté à la fin du III° siècle. Elle compte une trentaine de pièces décorées de 3 500 m² de mosaïques.
La villa appartenait à un sénateur issu de l'aristocratie romaine, peut-être un gouverneur de Rome (Praefectus Urbi) ; mais selon certains historiens, elle fut construite et agrandie sur ordre impérial. Par sa beauté et sa complexité, elle peut être considérée comme l'un des exemples les plus significatifs de demeure seigneuriale parmi ses contemporaines dans l'Occident romain. La haute fonction de son commanditaire est célébrée de façon éloquente, à travers un programme iconographique, stylistique-ment influencé par l'art des mosaïstes africains qui ont été appelés pour le réaliser. Ce programme iconographique s'étend, avec une grande richesse de composition, sur une multitude d'espaces à caractère public et privé.
L'implantation de la résidence datant de l'Antiquité tardive (IV° siècle après J.-C.) s'élève au-dessus d'une villa rurale édifiée entre le Ier siècle après J.-C. et la seconde moitié du III° siècle après J.-C.. Au cours des V° et VI° siècles après J.-C., les structures de la villa s'adaptent à des fins défensives dans un programme précis de fortification. L'implantation médiévale qui en dérive prend le nom de «Palàtia », Blàtea ou lblâtasah, ainsi définie par Ibn Idris, géographe arabe du XII° siècle, pour finir par être dénommée Plàtià. On peut le considérer, peut-être, comme l'un des habitats les plus étendus et organisés de la Sicile centre-méridionale. L'habitat est détruit durant le règne de Guillaume Ier en 1660-1661 et, deux ans après, est fondée une nouvelle ville fortifiée sur l'emplacement actuel de Piazza Armerina. La fréquence des implantations dans la zone du site où s'élevait la villa romaine est confirmée, à nouveau, au XV° siècle, par la présence d'un petit groupe de maisons, connues sous le nom de Casale, d'où l'appellation.
Villa Romana del Casale
[1] Espace d'accueil : Pièce de passage
[2] Espace privé : Latrines privées
[3] Thermes : Salle à deux absides (Palestre ?)
[4] Thermes : Frigidarium
[5] Thermes : Destrictarium (Salle des frictions)
[6] Thermes : Tepidarium
[7] Thermes : Caldarium
[8] Thermes : Laconicum
[9] Thermes : Caldarium
[11] Espace public : Cour polygonale à portique
[12] Espace privé : Entrepôt (?)
[13] Espace serviteurs : Antichambre
[14] Espace serviteurs : Latrines à portique
[15] Espace d'accueil : Édicule de Vénus
[16] Espace privé : Dépôt
[17] Espace privé : Cuisine
[18] Espace public : Vestibule de l’Adventus
[19] Espace public : Péristyle quadrangulaire/Fontaine à trois vasques
[19a] Espace public : Petit sanctuaire des Lares
[20] Espace privé : Antichambre
[21] Espace privé : Entrée privée des thermes
[22] Espace privé : Pièce de service
[23] Espace privé : Pièce de service
[24] Espace privé : Cuisine
[25] Espace privé : Pièce de service
[26] Espace d'accueil : Appartement privé - Chambre de la mosaïque perdue
[27] Espace d'accueil : Appartement privé - Chambre de la danse / de l'Enlèvement des Sabines
[28] Espace d'accueil : Appartement privé - Chambre des Saisons
[29] Espace d'accueil : Appartement privé - Chambre des Amours pêcheurs
[30] Espace d'accueil : Diaeta de la Petite Chasse
[31] Espace privé : Pièce de service
[32] Espace privé : Pièce de service
[33] Espace privé : Pièce de service dite des mosaïques à panneaux
[34] Espace privé : Salle des Filles en bikini
[35] Espace d'accueil : Diaeta d'Orphée
[36] Espace public : Promenoir de la Grande Chasse
[37] Espace privé : Appartement Nord - Vestibule de Polyphème
[38] Espace privé : Appartement Nord - Cabinet des fruits
[39] Espace privé : Appartement Nord - Chambre de la scène érotique
[40] Espace privé : Appartement Sud - Atrium à arcades en hémicycle
[41] Espace privé : Appartement Sud - Diaeta d'Arion
[42] Espace privé : Appartement Sud - Vestibule de Éros et de Pan
[43] Espace privé : Appartement Sud - Chambre des enfants chasseurs
[44] Espace privé : Appartement Sud - Vestibule du petit cirque
[45] Espace privé : Appartement Sud - Cabinet des musiciens et acteurs
[46] Espace privé : Péristyle ovoïdal (Amours récoltant des raisins/Amours des pêcheurs)
[47] Espace privé : Antichambre
[48] Espace privé : Chambre
[49] Espace privé : Chambre
[50] Espace privé : Antichambre
[51] Espace privé : Chambre
[52] Espace privé : Chambre
[53] Espace privé : Cour de passage
[54] Espace privé : Chambre
[55] Espace privé : Cour de passage
[56] Espace serviteurs : Espace de service
[57] Espace privé : Triclinium à trois absides
[58] Espace d'accueil : La grande basilique
[59] Espace privé : Latrines
[60] Espace privé : Entrée Sud-Ouest
[61] Espace privé : Entrée Sud-Est
[62] Passage de service
[63] Passage de service
Pièce de passage [1]
Cette pièce servait de pièce de passage aux thermes, avec pour fonction de combler la différence de hauteur entre l’édicule précédent de Vénus et la salle suivante à double abside. La décoration
est caractérisée par une mosaïque géométrique et des fresques avec une procession de figures masculines et féminines, tenant des objets, tels qu’un sac ou une boîte, portant un bras vers l’avant,
comme pour inviter le visiteur à entrer dans les thermes.
Le motif géométrique est basé sur un ensemble d’ellipses placées en diagonale, définies par un cadre à double tresse, à l’intérieur duquel se trouve un cadre ondulé rouge avec, en son centre, une fleur allongée avec des couleurs délicates.
Latrines privées [2]
La petite salle trapézoïdale est identifiée comme un lieu d'aisance en raison de la présence d’égouts profonds qui courent à la base des murs, et pour les sièges, reconstruits en béton lors des
restaurations des années soixante sur la base des modèles originaux, développés le long de tout le côté incurvé et sur ceux adjacents. Sa taille réduite et le raffinement de la mosaïque suggèrent
que ces latrines étaient utilisées à titre privé, réservées au maître des lieux et à sa famille.
Les thermes [3] ... [9]
Dans la salle à deux absides (Palestre ?) [3] se trouve une représentation grandiose du Circus Maximus avec une course de quadriges. Depuis cet espace on passe au frigidarium [4], vaste salle octogonale décorée d'une mosaïque avec un cortège marin ; à l'intérieur s'ouvrent deux piscines pour les bains d'eau froide, et quatre petites pièces à absides (apodyterium) dans lesquelles se trouvaient des bancs pour se changer avant et après le bain, comme il est représenté sur leurs pavements en mosaïque. En continuant, on atteint la salle des frictions [5] où on peut voir la représentation d'un athlète, massé avec des huiles par des domestiques. On atteint ainsi les salles réchauffées, c'est à dire le tepidarium [6], dans lequel on trouve un petit nombre de fragments de mosaïque avec une course des flambeaux, puis les caldariums [7] et [9], avec des bassins pour les bains chauds, et enfin le laconicum [8] pour les bains de vapeur. Les thermes possèdent aussi de grandes latrines à portique [14], située à côté de la cour d'entrée [11], couverte à l'origine par un toit et supportée par une colonnade semi-circulaire.
La pièce allongée est identifiée comme tepidarium [6]. Cette salle intermédiaire du parcours thermique est chauffée à une température modérée pour éviter un changement de température excessif entre les salles des bains chauds et celles des bains froids. Sont encore visibles des traces du système de chauffage romain traditionnel, appelé hypocauste, c’est-à-dire « chaud en dessous », formé par des fours placés à l’extérieur et contre les murs, des planchers suspendus et des tuyaux en argile perforés, insérés dans les murs, afin que la chaleur des fours se répartisse uniformément dans toute la pièce.
Les trois dernières salles du complexe thermal sont les lieux dédiés aux bains chauds, chauffés avec le système habituel de planchers suspendus. Les deux espaces extérieurs sont les calidari [7] [9], chacun équipé d’une petite piscine pour l’immersion dans l’eau chaude, tandis qu’au centre se trouve le laconicum [8], sans piscine, car il est chauffé à l’air sec jusqu’à environ 60° pour de courts « bains de sueur ».
Cour polygonale à portique [11]
Cette cour intérieure est spacieuse et entourée de onze colonnes (dont deux seulement sont les colonnes d'origine) surmontées de splendides chapiteaux ioniques. C'est l'atrium de la villa. Les colonnes qui l'entourent soutenaient un toit à compluvium (ouverture ménagée au milieu du toit de l'atrium) formant un porche polygonal.
La linéarité de la partie orientale du portique est interrompue par une partie avant surélevée, introduite par des colonnes posées sur des dés en maçonnerie et entourés de petits murs courbes [18]. Le choix d’architecture convergente pour introduire les pièces les plus importantes de la villa est une approche récurrente dans la résidence.
Latrines à portique [13] [14]
L’espace semi-circulaire adjacent à la zone thermale, les latrines à portique, à l’origine couvert d’un auvent soutenu par une colonnade semi-circulaire, est précédé d’une antichambre polygonale
de taille réduite. Ces latrines étaient utilisées par le personnel de service et les habitués du complexe thermal qui n’étaient pas autorisés à entrer dans le cœur résidentiel de la villa.
Au-dessus du cloaque où coulait l'eau qui entrainait le tout au fleuve Gela, se trouvaient des sièges en marbre avec un trou central. La partie centrale de ces latrines était à ciel ouvert, pour changer l'air. En revanche, la zone où se trouvaient les sièges était couverte par un toit soutenu par les quatre colonnes entourant la partie à ciel ouvert et par le mur en demi-cercle. Les colonnes, constituées de disques en terre cuite posés l'un sur l'autre puis stuqués, peuvent être considérées comme le prototype de nos préfabriqués. Au pied des sièges se trouve la rigole où coulait l'eau.
Édicule de Vénus [15]
Il s’agit d’une pièce d’entrée et de passage qui mène, à l’Ouest, aux grandes latrines, et à l’Est, à l’antichambre du complexe thermal. Cette petite salle porte ce nom parce qu’on y a trouvé des
fragments d’une statuette représentant une Vénus sortant des eaux, vraisemblablement placée sur un piédestal à l’intérieur de l’abside. La composition des mosaïques du sol, délimitée par un
encadrement de cubes en perspective, est une longue suite de carrés et de losanges, de fleurs à quatre pétales et de lys.
Vestibule de l’Adventus [18]
Pièce rectangulaire dans laquelle on accueillait les invités. La mosaïque qui la décore est très lacunaire, mais une partie du dessin central est conservée. Y sont représentés des personnages couronnés de lauriers et richement vêtus, qui font probablement partie de la représentation d'un cortège qui accueille le maître des lieux.
Péristyle quadrangulaire/Fontaine à trois vasques [19]
Cet endroit se présente comme un vaste rectangle avec, sur les côtés, des arcades où se trouvent 32 colonnes en marbre, surmontées de beaux chapiteaux d'ordre corinthien. Ces colonnes soutiennent des toitures inclinées vers un grand jardin riche en arbustes de laurier, en haies de buis. Au centre du jardin, une vasque est embellie par une petite statue représentant un Amour posé sur un piédestal octogonal (non présente le jour de la visite).
Sur le sol des quatre galeries formant le péristyle, à l'intérieur de panneaux où se trouvent des tresses multicolores avec des oiseaux et des feuilles de lierre sur les côtés, on peut voir 160
couronnes de laurier en mosaïque. A l'intérieur de ces couronnes, se trouvent des protomés d'animaux domestiques et sauvages (mâles et femelles en diagonale) ayant une fonction non seulement
décorative mais aussi indicative. Leur différente orientation indique deux parcours différents qui commencent devant le laraire [19a] ; à l'endroit où les protomés changent de
direction, ils sont affrontés. L'un des parcours est appelé Parcours Ascendant Privé (à gauche), l'autre parcours étant appelé Parcours Ascendant Officiel (à droite). Ces parcours se terminent
sous le Promenoir de la Grande Chasse [36].
Entrée privée des thermes [21]
Depuis l'entrée privée des thermes qui comporte la mosaïque de la domina qui accompagnait ses deux enfants aux thermes ou bien, selon une autre hypothèse, accompagnée par ses serviteurs (parmi lesquels des esclaves blonds d'origine germanique), on accède à une salle à deux absides [3] ayant probablement fonction de palestre.
La domina, vêtue de vêtements somptueux et parée de pendants d'oreilles et d'un collier, présente une coiffure en casque en usage durant l'époque de la Tétrarchie. Si la villa a appartenu à Maximien, cette dame est Eutropia (épouse de Maximien) avec ses enfants : Fausta à gauche et Maxence à droite. De chaque côté de la famille impériale, on voit des domestiques qui portent, l'une des vêtements bien pliés à utiliser après le bain, l'autre une cassette contenant probablement le nécessaire pour le bain et pour les onctions. Toutes les silhouettes ont l'ombre à leurs pieds.
Pièce de service [23]
Cette salle, d'une longueur de 8,90 mètres et d'une largeur de 4,80 mètres, était destinée au personnel de service qui devait s'occuper de l'appartement des hôtes situé un peu plus loin [26] ... [28]. Elle communiquait avec la cuisine [24] et présente un sol en mosaïque aux motifs géométriques. Une bande de sept rangées délimite la superficie où sont représentés des hexagones formant des carrés et des étoiles à quatre branches. A l'intérieur des hexagones se trouvent des étoiles à six branches décorées de fleurs à six pétales. A l'intérieur des étoiles à quatre branches se trouvent des carrés contenant un nœud de Salomon. Ces carrés renferment des cercles, des losanges ou des roses à quatre pétales.
Pièce de service [25]
Cette vaste salle rectangulaire au sol à mosaïques géométriques était destinée au personnel de service. Un encadrement à diapason délimite le champ où sont représentées des étoiles à carrés et à losanges. Les étoiles, formées par la superposition de deux carrés, avec une tresse à deux queues peinte sur les côtés, forment des octogones décorés de différents motifs. A l'intérieur du premier octogone, en se déplaçant du Nord au Sud, on a un entrecroisement de trois rubans polychromes en forme de huit ; à l'intérieur du deuxième octogone, on a un motif géométrique ; à l'intérieur du dernier octogone, on a une bande à vagues, disposée en cercle, renfermant une fleur.
Chambre de la danse ou de l'Enlèvement des Sabines [27]
Pièce rectangulaire faisant partie de l'appartement des hôtes et utilisée comme chambre à coucher. Elle présente une décoration en mosaïque s'inspirant des représentations théâtrales qui se déroulaient pendant les fêtes en l'honneur de Consus-Consualia. D'autres spécialistes l'ont interprétée comme une danse ou comme une représentation du célèbre rapt. La scène est divisée en deux sections à cause de la construction d'un mur, à l'époque médiévale, qui séparait la pièce en deux. Les figures qui apparaissent dans la section supérieure sont mieux conservées. Elles représentent une femme faisant voltiger un voile rouge, et une jeune fille repoussant de la main droite un jeune homme qui la tient par les hanches. Les figures de la section inférieure qui se sont conservées sont les jambes d'un jeune homme qui soulève une jeune enfant ; de cette jeune enfant ne reste que la partie inférieure.
Salle des Saisons [28]
Cette salle quadrangulaire a un sol aux mosaïques géométriques et à figures. Elle constituait l'antichambre du cubiculum interne.
Un encadrement à rangées de solides (cubes) délimite le champ où l'on voit, en mosaïque, un dessin à hexagones formant des étoiles à six branches et des losanges. Les étoiles contiennent des cercles avec un encadrement à méandre brisé, cercles contenant eux-mêmes des figures masculines et féminines qui personnifient les quatre saisons. En se déplaçant du Sud au Nord, on peut voir : une petite fille avec des fleurs sur la tête qui représente le printemps ; une figure masculine avec des épis sur la tête qui représente l'été ; une figure féminine à la tête entourée de grappes de raisin qui représente l'automne ; un petit garçon avec un pardalis (peau de léopard) sur l'épaule et la tête ceinte d'une couronne de feuilles, qui représente l'hiver. A côté des médaillons personnifiant les saisons, se trouvent d'autres étoiles avec des cercles contenant des poissons, des oiseaux qui becquettent de la nourriture, et un paon. Les losanges contiennent en revanche d'autres losanges.
Salle des Amours pêcheurs [29]
C'est la quatrième pièce de l'appartement des hôtes dont l'usage soit incertain, peut-être un triclinium. Cette pièce, desservie par la salle des Saisons, présente au sol une splendide mosaïque en bon état de conservation. Elle représente des Amours occupés dans une joyeuse partie de pêche, sur une mer riche en poissons, où d'autres Amours se laissent entraîner par des dauphins.
Diaeta de la Petite Chasse [30]
Cette pièce fastueuse, ouverte sur le péristyle d'où l'on y accédait, avait une fonction de diaeta (séjour) d'hiver, étant donné son exposition au midi. La grande mosaïque qui orne le sol (incliné vers le péristyle pour en faciliter le lavage) et qui donne son nom à la pièce, est le récit d'une journée de chasse dans ses divers aspects.
En se déplaçant du Nord vers le Sud (entrée de la pièce), nous voyons différentes scènes :
- Tiers supérieur de la mosaïque :
Départ pour la chasse (deux chasseurs accompagnant les chiens cyrénaïques) ; un sacrifice offert à la déesse Diane, représentée sur un piédestal avec un arc et un carquois, afin qu'elle favorise la prise d'un abondant gibier (aux côtés des sacrifiants se trouvent deux chasseurs transportant un sanglier, ainsi qu'un homme barbu tenant un lièvre à la main gauche et un venabulum -demi-pique à manche de bois terminé par un fer plat et pointu- dans la main droite).
- Tiers central de la mosaïque :
Sur la gauche, deux chasseurs armés de branches pour la chasse à la glu qui scrutent le feuillage d'un arbre où se trouvent deux grives ; en dessous, un chien qui saisit entre ses crocs un lièvre prêt à se faufiler dans un terrier ; au centre, des chasseurs qui banquètent sous une tente rouge tandis que des domestiques versent du vin et prélèvent des morceaux de viande de la carnassière ; sur la droite, un soldat à cheval courant un lièvre qui trouve refuge au milieu d'un fourré.
-Tiers inférieur de la mosaïque :
La capture des cerfs que des cavaliers dirigent vers le filet disposé en demi-cercle, et la capture du sanglier.
Pièce de service - Salle de la mosaïque octogonale [31]
Cette pièce quadrangulaire, au sol aux mosaïques géométriques, était destinée aux domestiques qui devaient s'occuper de l'appartement du propriétaire, et servait de vestibule à la salle interne. Un encadrement à arcs délimite le champ décoré de grands octogones aux côtés concaves qui forment des cercles et des fuseaux. Les octogones, limités par une tresse à deux queues, contiennent des cercles à l'intérieur desquels se trouvent des fleurs à huit pétales ou des motifs en girandole, ou encore des motifs à fleurs unis à des motifs géométriques.
Pièce de service - Salle de la mosaïque carrée [32]
Cette salle quadrangulaire, desservie par la salle à octogones, devait être le cubiculum des domestiques qui s'occupaient de l'appartement du dominus. Le sol en mosaïque, plutôt incomplet, présente un dessin en carrés. Ces carrés, limités par une tresse à deux queues, contiennent quatre fuseaux placés de façon à former un cercle avec une fleur. Les carrés ainsi formés, délimités par un encadrement à vagues, présentent des peltae -petits boucliers grecs- sur les côtés.
Pièce de service [33] - Salle des Filles en bikini [34]
C'est une salle rectangulaire au sol en mosaïque et aux murs peints à fresque. Elle était destinée aux domestiques qui devaient s'occuper de l'appartement de la domina placé après le Promenoir de la Grande Chasse [36].
Cette pièce étant destinée aux domestiques, elle aurait dû avoir un pavement à dessins géométriques plutôt qu'à dessins figuratifs. Mais, en regardant dans l'angle Sud-Est, on s'aperçoit que, sous la mosaïque figurative, se trouve une autre mosaïque à dessins géométriques (l'original qui date du III° siècle). A une époque plus tardive, la fonction de la pièce ayant varié, les nouveaux propriétaires superposèrent au premier pavement à dessins géométriques le pavement des Dix Jeunes Filles en bikini, datant du IV° siècle. Les jeunes filles, en subligar (petites culottes) et en stropkion, sont occupées dans le saut en longueur avec poids et haltères en main ; dans le lancement du disque ; dans la course et dans un jeu de balle. Les gagnantes reçoivent la palme de la victoire et la couronne de roses. La jeune fille qui va recevoir le prix des mains d'une enfant, est enveloppée dans un vêtement d'or transparent mettant à nu ses grâces, et tient en main une roue à rayons (l'habileté consistant à la faire rouler à terre au moyen d'un bâton).
Promenoir de la Grande Chasse [36]
Le long corridor à colonnade, fermé par des absides, présente sur le sol des lunettes ornées de belles mosaïques personnifiant la Mauritanie à gauche, et l'Inde à droite. Ce corridor servait à dégager l'appartement du dominus de la basilique et de l'appartement de la domina, situé dans l'aile Sud-Est. L'ensellement de la partie Sud, dû à des affaissements structuraux, n'a toutefois pas tellement abîmé la composition de la mosaïque du sol. Elle s'étend sur une longueur de 200 pieds romains (environ 60 mètres) et constitue une sorte de carte de géographie du monde connu à cette époque. Elle représente de grandioses scènes de chasse se déroulant dans trois des douze diocèses qui formaient l'empire romain : Afrique - Italie - Inde.
En Afrique, représentée dans la partie gauche du corridor et dans les cinq provinces qui la composaient (Mauritanie -Numidie - Afrique proconsulaire - Tripolitaine - Byzacène), on assiste à la capture des panthères, attirées dans un piège par un chevreau éventré utilisé comme appât, à la capture des antilopes, du lion, des chevaux sauvages et du sanglier. Un soldat qui bat un domestique suit leur transport. On voit ensuite l'embarquement de deux autruches sur un navire dans le port de Carthage et leur débarquement dans le port d'Ostie. Là, deux fonctionnaires richement vêtus, coiffés d'un bonnet pannonien et munis de bâtons, contrôlent le débarquement des animaux africains, égyptiens et indonésiens. Une note significative est "la présence de l'éléphant, entre les deux navires, qui peut être rapportée au Triomphe et à l'apothéose impériale comme symbole de la munificence du propriétaire de la villa qui offrait des jeux dans l'amphithéâtre". Un monogramme (M.A.) près de la trompe de l'éléphant pourrait indiquer le nom de son propriétaire (Maximien Auguste ?) ; en se déplaçant vers l'abside Sud, on assiste à l'embarquement d'un éléphant dans le port d'Alexandrie (toute cette partie date de la restauration du V° siècle après J.-C.). On remarque que la mer est sans poissons et que la pointe du grand mât du navire ne correspond pas à l'originale ; vient ensuite la capture d'un aurochs (taureau sauvage), d'un hippopotame et d'un rhinocéros dans le delta du Nil. Sous les marches de l'escalier en fer est représenté un personnage somptueusement vêtu et accompagné de militaires armés de grands boucliers. Dans la partie supérieure se trouvent deux soldats s'apprêtant à tuer une lionne dévorant un cerf (un des soldats présente sur sa tunique, à gauche, une croix gammée qui représente le retour des saisons composant l'année solaire). Plus loin, après le transport des animaux, on voit la capture de jeunes tigres de la part d'un soldat à cheval qui se réfugie sur le navire après avoir jeté à la tigresse une boule de verre pour détourner son attention. Enfin, c'est la capture d'un animal fantastique, le griffon, en utilisant comme appât un enfant à l'intérieur d'une cage. Sur le sol de l'abside Sud, une lunette en mosaïque représente une jeune fille debout (Inde) à la peau noire, accompagnée d'un éléphant aux petites oreilles (qui le distinguent de l'éléphant africain qui présente de grandes oreilles), et d'un tigre indien.
Appartement Nord - Vestibule de Polyphème [37]
Du Promenoir de la Grande Chasse [36] on accédait à cette pièce luxueuse qui servait de vestibule aux pièces les plus intérieures, qui étaient utilisées comme chambres à coucher. La superficie du sol, délimitée par une bande à cinq rangées, est ornée d'une splendide mosaïque représentant Ulysse et Polyphème à l'intérieur d'une grotte.
La gigantesque silhouette de Polyphème trône au centre du vaste tableau qui s'inspire de l'épopée homérique. Polyphème est assis sur un gros rocher et tient sur la jambe gauche un bélier éventré
tandis que, de la main droite, il s'apprête à prendre le cratère de vin que l'héroïque Ulysse, vêtu d'une courte tunique et un pileus sur la tête, lui offre, dans l'intention de
l'enivrer pour l'aveugler ensuite, en lui crevant l’œil placé sur son front. Derrière Ulysse se trouvent deux de ses compagnons occupés à remplir d'autres cratères de vin à offrir au Cyclope.
Autour d'eux, on voit des brebis et des béliers du troupeau de Polyphème. Le tout se déroule à l'intérieur de l'antre du Cyclope que la tradition orale situe dans une grotte des environs de
Milazzo (ville côtière sicilienne de la province de Messine).
Appartement Nord - Cabinet des fruits [38]
Cette pièce quadrangulaire, avec une alcôve en exèdre et au sol en mosaïque, était peut-être destiné à la chambre à coucher de la propriétaire de la villa (ou au cabinet de travail du propriétaire).
Le motif de la mosaïque du sol est une superposition et un croisement de trois carrés qui forment, à l'extérieur, des étoiles à douze branches et, à l'intérieur, des dodécagones avec des festons de laurier renfermant des paniers de fruits : des grenades, des poires, des pommes, des melons, des pêches, des cédrats, des figues, des pastèques et du raisin. Les étoiles sont reliées entre elles par des losanges formant des octogones sur un fond de petites roses. Un encadrement à méandre brisé entoure la composition de la mosaïque.
Appartement Nord - Chambre de la scène érotique [39]
Cette chambre spacieuse et luxueuse a une alcôve rectangulaire indiquée par des piliers polygonaux. C'était la pièce qui servait de chambre à coucher au propriétaire de la villa.
Le sol en mosaïque a un motif compliqué : un entrecroisement de dessins géométriques et figuratifs dans lesquels ressort un dodécagone, orné d'une guirlande de laurier, à l'intérieur duquel se trouve la scène érotique. Une avenante jeune personne embrasse un éphèbe tenant dans la main gauche un seau, et dans son manteau des fruits, et découvre les grâces dont la nature l'a pourvue (une très belle chute de reins). De petits carrés et des hexagones contiennent des bustes personnifiant les saisons, et forment des étoiles avec des cercles au centre qui contiennent eux-mêmes des guirlandes et des masques. Cela rappelle la fête en l'honneur du dieu Saturne, les Saturnales, que les Romains célébraient du 17 au 19 décembre.
Appartement Sud - Atrium à arcades en hémicycle [40]
A travers deux portes donnant sur l'aile Sud du Promenoir de la Grande Chasse, on parvient à l'atrium à arcades avec un impluvium destiné à recueillir les eaux de pluie. La fonction de l'atrium était de relier les Cubicula (chambres à coucher) des enfants du propriétaire à la grande Diaeta d'Arion, la salle de séjour de la domina de la villa.
Le motif de la mosaïque ornant le sol à hémicycle est de genre marin et délimité par un encadrement en perspective : des Amours dans des barques pêchent différentes sortes de poissons avec des filets, des casiers, des tridents et des lignes. Cinq édifices unis par des arcades et couverts de toits à deux pans, avec un dôme dont sortent des feuillages, entourent la scène marine. On voit également des Amours qui jouent au milieu des flots avec des canards sauvages. Ils ont des signes sur le front, principalement en forme de V, et se rapprochent en cela des mosaïques d'Afrique du Nord dont c'est une caractéristique que l'on rencontre de la fin du III° siècle jusqu'au milieu du IV° siècle.
Des arcades en demi-cercles sont présentes dans les fastueuses domus romaines de la classe dirigeante sénatoriale. Les quatre colonnes en marbre, surmontées de chapiteaux d'ordre ionique, entourent un nymphée et soutiennent le compluvium qui déversait les eaux de pluie dans l'impluvium. Le sol est dallé en calcaire local.
Appartement Sud - Diaeta d'Arion [41]
C'était la salle dans laquelle la domina de la villa passait, en privé, d'agréables moments consacrés à la musique ou à la philosophie. Cette pièce, extrêmement luxueuse, a une forme oblongue et une grande abside munie de fenêtres.
Sur le sol se trouve une très belle lunette en mosaïque - incomplète toutefois - représentant la tête d'Océan. Sa chevelure et sa barbe sont ornées de pinces rouges et de sa bouche ouverte sortent des créatures marines. Le sol est affaissé vers le Nord et présente un encadrement à méandre double isométrique qui délimite la superficie de la mosaïque.
On peut voir le poète Arion, entouré de griffons et de panthères, de tigres et de lions, de cerfs et de loups, d'hippocampes et de tritons, de centaures portant des coffres de perles, et de néréides qui se mirent dans les eaux ou qui offrent de la nourriture aux monstres marins. Arion, assis sûr le dos d'un dauphin, joue de la cithare. Au-dessus d'Arion, représenté avec un large manteau flottant derrière lui et coiffé d'un bonnet phrygien surmontant sa longue chevelure, deux Amours voletant soutiennent un parapetasma, une tenture de couleur rouge. Deux autres Amours déposent sous les pieds du poète un coussin rouge. C'est la plus importante composition connue représentant le mythe d'Arion. La composition des Thermes de Thina (Thaenae), en Tunisie, qui s'en approche, représente quant à elle Arion vêtu d'une tunique et assis sur le dos d'un dauphin. L'entrée de cette somptueuse Diaeta, qui fait face à l'atrium à exèdre, est flanquée de colonnes en marbre surmontées de chapiteaux d'ordre corinthien. Le long des parois, autrefois lambrissées de marbre - on peut en voir les vestiges sur la paroi Sud -, s'ouvrent quatre fenêtres qui permettaient à la lumière d'illuminer la salle.
Appartement Sud - Vestibule de Éros et de Pan [42]
Cette pièce rectangulaire mesurant 5,40 x 4,70 mètres a un sol en mosaïque et des parois qui présentent des traces de décoration picturale. Elle desservait la salle intérieure qui était utilisée comme Cubiculum. On y accédait par une porte communiquant avec l'atrium à arcades et en hémicycle.
Sur le sol, à l'intérieur d'un encadrement à feuilles, se trouve la mosaïque polychrome de Éros et de Pan, engagés dans un combat à l'issue incertaine. Un cortège dionysiaque, composé de trois ménades avec des thyrses à la main et d'un satyre avec un pendum -bâton recourbé- dans la main gauche et des nébrides sur l'épaule (peaux d'animaux portées par les disciples du dieu Pan), prend le parti de Pan.
Au premier plan se trouve l'arbitre qui, la barbe en pointe, le chef couvert d'une couronne végétale et le bras tendu, donne le signal de la lutte. Un groupe d'enfants, composé de filles et de garçons, prend le parti d'Éros.
Appartement Sud - Chambre des enfants chasseurs [43]
C'était la chambre à coucher d'un des enfants du riche propriétaire de la villa. Elle mesure 9,40 x 4,25 mètres et présente une alcôve rectangulaire qui était autrefois ornée de colonnes en marbre, et de parois qui furent, dans un deuxième temps, lambrissées en marbre.
La composition de la mosaïque qui se trouve au sol, de genre figuratif, s'articule en deux parties.
- La partie de l'alcôve est divisée en deux panneaux :
-- Sur le premier panneau se trouvent deux petites filles qui cueillent des roses sur les arbres.
-- Sur le second panneau se trouvent deux autres petites filles qui composent des guirlandes suspendues à une branche d'arbre.
Sur le seuil d'entrée de l'alcôve est représenté un jeune garçon, qui porte sur l'épaule une perche à l'extrémité de laquelle se trouvent des paniers pleins de fleurs.
- Dans l'antichambre est représentée en mosaïque une scène de chasse divisée en trois panneaux :
-- Sur le panneau supérieur apparaît un petit garçon qui frappe un lièvre avec le venabulum ; à droite, un autre jeune garçon tient en laisse un palmipède tandis que, au centre, se trouve un garçon qui pousse le lièvre en direction de son compagnon.
-- Sur le panneau médian, ce sont les animaux qui chassent les enfants : à gauche, une belette mord au mollet un enfant qui saigne ; au centre, un garçon appelle à l'aide ; à droite, un coq donne des coups de bec à un enfant tombé par terre.
-- Sur le panneau inférieur se trouvent : un enfant qui chasse un paon ; un jeune garçon qui tient un bouclier à la main ; tandis qu'à droite on chasse une chèvre avec le venabulum.
Appartement Sud - Vestibule du petit cirque [44]
Cette pièce rectangulaire, au sol en mosaïque, servait de vestibule au Cubiculum intérieur. La décoration du sol montre une parodie des jeux du cirque qui rappelle les compétitions des biges -char à deux roues- au Circus Maximus de Rome.
La spina centrale, délimitée par les metae latérales et ornée de l'obélisque d'Auguste, divisait l'arène du cirque en deux parties. Dans la première partie, de droite à gauche, sont représentées les factions Russata (en rouge) et Albata (en blanc) ; tandis que dans la seconde partie se trouvent la faction Veneta (en bleu clair) et Prasina (en vert). La faction Prasina qui a gagné la compétition reçoit la palme de la victoire. A la place des chevaux, ce sont des flamants, des oies blanches, des échassiers et des pigeons ramiers qui tirent les chars où se trouvent des enfants-auriges. Les biges représentent non seulement les quatre factions mais aussi les saisons. Les roses autour du cou des flamants indiquent le Printemps ; les épis des oies blanches indiquent l’Été ; les grappes de raisin des échassiers indiquent l'Automne tandis que les feuilles au cou des pigeons ramiers indiquent l'Hiver. Un encadrement à méandre brisé entoure la mosaïque.
Appartement Sud - Cabinet des musiciens et acteurs [45]
Cette pièce rectangulaire a une abside ornée de colonnes en marbre (ne sont restées que les bases attiques) et un sol en mosaïque. C'était la chambre à coucher (dormitorium cubiculum) d'un des enfants du propriétaire de la villa.
La lunette du sol de l'abside, délimitée par un encadrement de triangles, représente une scène figurative en excellent état de conservation : à côté d'un arbre, sur lequel ressort une feuille de lierre, symbole herculéen, se trouvent deux jeunes filles qui, assises sur des paniers, tressent des couronnes de fleurs qu'elles suspendent aux branches des arbres. En bas, se trouve un trapèze surmonté de couvre-chefs ceints de diadèmes (symboles royaux), avec des couronnes de fleurs et flanqués de sachets avec le mot "Valeur" inscrit dessus, comme prix destiné au vainqueur.
Le reste de la mosaïque du sol, qui s'articule en trois sections distinctes, représente un concours de musiciens et d'acteurs.
- Dans la section supérieure sont représentés cinq personnages qui jouent de divers instruments : cithare, syrinx, flûte, buccin. Presque toutes ces figures ont la tête ceinte de guirlandes de fleurs.
-Dans la section médiane, on voit des figures féminines qui font partie d'un chœur tandis que d'autres sont occupées à jouer d'un instrument. Au centre, sur une base en maçonnerie, se trouve un objet circulaire avec cinq lettres grecques, ainsi que des figures masculines revêtues de longues tuniques et portant des tambours suspendus au cou.
- Dans la section inférieure se trouvent d'autres jeunes gens et jeunes filles, vêtus d'habits somptueux, qui jouent d'autres instruments. Un autre objet circulaire avec des lettres grecques se trouve parmi eux. Certains érudits ont vu dans cette scène figurative des fêtes païennes qui se déroulaient au mois de mai ou, du moins, au printemps. Au cours de la fête en l'honneur de Cérès (Cerealia) étaient prévus des jeux au Circus Maximus de Rome (dans le vestibule du Petit Cirque est représentée une compétition au Circus), et des représentations scéniques de ce genre (du 12 au 19 avril).
La grande basilique [58]
La Basilique (de Basileus = Roi-Empereur) est la pièce la plus grande et imposante de la villa. Elle a une longueur de 100 pieds romains (environ 30 mètres) et une largeur de 45 pieds romains (environ 13,50 mètres). On y exerçait les activités de justice de paix (réservée aux duumvirs) et judiciaire. L'activité judiciaire était, dans les cas graves, du ressort de l'empereur. Deux gigantesques colonnes de granit rouge en indiquent l'entrée ouverte, et surélevée de cinq marches par rapport au Promenoir de la Grande Chasse, d'où l'on y accédait. Elle domine tout le complexe monumental et, le long des parois, autrefois lambrissées en marbre de valeur, dont les vestiges sont visibles au pied des parois, s'ouvrent huit fenêtres (quatre de chaque côté) par lesquelles la lumière entrait largement et qui donnaient à la pièce un aspect solennel.
Cette salle oblongue et absidée présente un sol, plutôt mal conservé, en opus sectile ; une marqueterie en marbre polychrome forme de charmantes figures géométriques telles que : des triangles, des rectangles, des cercles et des carrés comme la Curie des Forums impériaux de Rome où se réunissait le Sénat Romain. La lunette sur le sol de l'abside, resserrée par deux colonnes (dont il ne reste que les bases) et surélevée d'une marche par rapport au reste des colonnes, est ornée d'une riche décoration polychrome en marbre.
Aqueduc
De l'aqueduc qui approvisionnait tout le complexe monumental, ne nous sont parvenus que les vestiges des deux conduites qui partaient de la cuve (placée derrière la maison, à proximité du triclinium à trois absides) où se canalisaient les eaux du fleuve Gela. La construction en maçonnerie, surélevée et avec des arcs en plein cintre, s'étend sur une longueur d'environ 50 mètres. Elle est reliée directement aux thermes qu'elle alimentait en eau.
Sources
Textes :
L'Antique Villa Romaine du Casale de Piazza Armerina dans le passé et le présent -Morgantina-, Luciano Catullo,
Lussografica - Caltanissetta, 2018
Signalétique locale
Villa romaine du Casale, wikipedia.org
Dessin :
Rome Sicile Villa Romana del Casale, maquetland.com
Textes/Plan :
Plan de la Villa du Casale, villaromanadelcasale.it
Photos numériques : 2023